En Fanfare a dépassé les 18 millions d’euros au box-office français. Interview du réalisateur Emmanuel Courcol pour The Marching Band nominé 7 fois aux Césars.
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- 5 days ago
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"L’environnement social est crucial : il donne – ou pas – les moyens, mais aussi l’ambition. Qu’est-ce qu’on se permet de rêver ? De se rêver ? Parfois, cela tient à une rencontre. "
Sur le macadam, on a rencontré Emmanuel Courcol...
EN FANFARE The Marching Band, un film d’Emmanuel Courcol, Écrit par Emmanuel Courcol & Irène Muscari en salles le 16 mai. Nominé à 7 Césars, dont celui du Meilleur Film
Avec Benjamin Lavernhe Pierre Lottin Sarah Suco
Nommé à sept César, dont celui du Meilleur Film.
Interview d’Emmanuel Courcol – En Fanfare (The Marching Band)
London Macadam : Bonjour Emmanuel Courcol. En Fanfare, est-ce un projet que vous aviez en tête depuis longtemps ? Vous aviez été accueilli à Tourcoing par une fanfare, n’est-ce pas ?
Emmanuel Courcol : L’origine du projet remonte à une douzaine d’années. J’étais alors consultant sur un projet lié à cet univers, et cela m’a donné l’idée de cette rencontre improbable entre deux frères séparés par les hasards de l’adoption. J’avais envie de questionner le déterminisme social, mais aussi le talent musical.
London Macadam : Le film met en scène deux mondes de la musique : celui de l’élite et celui, plus populaire, des fanfares du Nord, très liées à l’histoire ouvrière. Comment ces deux univers se rencontrent-ils dans le film ?
Emmanuel Courcol : Ce sont en effet des mondes qui communiquent peu. La fanfare, c’est surtout du cuivre, une culture populaire avec ses propres codes, ses parcours. L’un des frères a grandi dans une famille bourgeoise où son talent a été repéré tôt ; il a fait le conservatoire, est devenu chef d’orchestre. L’autre, placé en famille d’accueil, a suivi la tradition musicale des familles de mineurs, en intégrant la fanfare municipale. Les trajectoires sont différentes, mais le bagage génétique est équivalent. Ce sont les destins qui divergent.
London Macadam : Parlez-nous du choix des acteurs.
Emmanuel Courcol : Les deux ont un lien personnel avec la musique, c’était un critère de casting. Benjamin Lavernhe joue du piano, de la guitare, des percussions, il a une très bonne oreille et a même monté un spectacle sur Gainsbourg à la Comédie-Française. Pierre Lottin, lui, joue du piano depuis l’enfance, en autodidacte, sans savoir lire la musique. Ce sont deux musiciens instinctifs. Pour le film, Benjamin a travaillé avec un chef d’orchestre, et Pierre a pris des cours de trombone.
London Macadam : J’ai été touchée par la réflexion sur le déterminisme social…
Emmanuel Courcol : L’environnement social est crucial : il donne – ou pas – les moyens, mais aussi l’ambition. Qu’est-ce qu’on se permet de rêver ? De se rêver ? Parfois, cela tient à une rencontre. Ce devrait être l’école qui joue ce rôle.
London Macadam : Quels sont vos prochains projets ?
Emmanuel Courcol : Je vais accompagner la tournée mondiale du film, et je travaille actuellement sur un nouveau long métrage, Banquise. Je suis en plein tournage, je reviens tout juste du Groenland.
London Macadam : Merci pour cet échange pour London Macadam, le magazine de vos années london !
Merci!
Thibaut est un chef d’orchestre de renommée internationale qui parcourt le monde. Lorsqu’il apprend qu’il a été adopté, il découvre l’existence d’un frère cadet, Jimmy, employé dans une cantine scolaire et tromboniste dans une petite fanfare. Tout semble les opposer, sauf leur amour de la musique. En percevant le talent exceptionnel de son frère, Thibaut décide de réparer l’injustice du destin. Jimmy commence alors à rêver d’une autre vie.
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