top of page

ENTRETIEN AVEC JONATHAN COHEN pour le film Une année difficile le 8 novembre à Londres. Projection!


LE FILM?

Eric et Olivier m’ont appelé alors que je finissais la postproduction du FLAMBEAU. L’envie de travailler avec eux était évidente, mais j’étais rincé ! Je le leur ai dit : les gars, je suis une serpillière ! C’est exactement ce qu’on cherche, m’a répondu Olivier ! Bon alors, banco… Et je

n’ai pas regretté. Mon personnage est un type qui ne voit plus d’issue à ses problèmes. Il a tout perdu. La seule issue est la mort.



Mais, au fur et à mesure, grâce à l’amitié et au jeu (car il joue à être quelqu’un d’autre dans cette association), il va revenir à la vie. À la fin, quand il arrête l’avion avec ses

camarades d’action, il crie : « C’est nous qui décidons ». Il a pris en charge sa vie et ses décisions. C’est ce qui est beau dans cette notion d’action : elle offre une énergie qui peut sauver, et pas seulement la planète.


Eric et Olivier sont si intelligents de poser, ainsi, en vases communicants, le vide et le plein : des gens qui cherchent à remplir contre d’autres qui croient au dénuement. Les

vestiges d’un monde face à son futur. Dans leur direction d’acteurs, ils me donnaient des

références de comédie à l’italienne, comme LE PIGEON ou LES VITELLONI : je devais « faire du Gassman », « faire du Mastroianni ». Chercher la fantaisie, le lyrisme qui persiste dans la mouise. Je suis un personnage miteux qui cherche à garder du panache en toute circonstance.


La comédie naît de ce souffle de vie envers et contre tout, et de notre duo avec Pio face à Noémie : deux gars balancés dans un contexte qui leur est étranger et même ennemi. Avec Sirène, mon personnage est cueilli ! Au départ, dans le scénario, je devais finir en couple avec la magistrate à

côté du juge lors de mon audition pour surendettement. Puis une meilleure ironie scénaristique s’est imposée progressivement à nous : tout amenait, en fait, à ce que je finisse avec Sirène ! C’est un choix grinçant puisque je passe tout le film à avoir l’air gêné et rebuté par les avances de cette femme, mais je finis par être séduit par sa tendresse, sa gentillesse. Mes derniers mots dans le

film sont clairs à ce sujet : « elle m’a tendu les bras ».


Certes, il assume difficilement cette relation, mais c’est tout le paradoxe humain, très humain. Cette fois, je n’incarne pas un crétin sûr de lui, comme le Marc de LA FLAMME et du FLAMBEAU, mais un homme qui n’accepte pas sa position sociale : sa femme ne vient pas du même milieu que lui, il n’avait pas les moyens de lui donner le niveau de vie dont il rêvait, alors, il s’en

est donné l’illusion. Il se ment à lui-même, et donc auxautres, et le château de cartes, forcément, s’effondre. Ce n’est pas un mauvais bougre, mais un homme quirefuse sa condition. La phrase « est-ce que j’en ai besoin, vraiment besoin ? » n’a pas le même sens pour lui, car,

d’une certaine manière, il a vraiment besoin de signes extérieurs de richesse pour combler une frustration. Le film est intéressant également sur le thème de la masculinité, qui est liée, depuis la nuit des temps, à la réussite sociale. Là encore, il va falloir rétropédaler et

changer de paradigme.


PARLEZ-NOUS UN PEU DE VOS PARTENAIRES.

J’étais littéralement au spectacle en regardant jouer Mathieu Amalric : ce comédien est magique. Surprenant tout le temps, avec un art de la rupture tellement personnel, il tente tout ! Moi qui l’admire tant depuis les films d’Arnaud Desplechin, j’ai vécu comme un privilège

de lui donner la réplique.

Ils ont su m’emmener dans une zone émouvante un peu inédite pour moi lors de la séquence où je murmure « Je te hume » à mon ex-femme. Je ne voulais pas trop en faire, mais ils me poussaient, et bousculaient ma pudeur. Merci à eux."

Merci!


Une année difficile, u N F I L M DE ERIC TOLEDANO & OLIVIER NAKACHE, organisé par l'incubateur culturel Hexagon Society. @Hexagonsociety.


London Macadam aime la soirée Hexagon avec la projection exclusive du film "Une année difficile", un film de Olivier Nakache, Eric Toledano, pour une soirée caritative au profit de l'association “Silence des Justes”. Au cours de cette soirée, rencontrez l'équipe du film qui a fait fera le déplacement afin de présenter le film et soliciter vos donations pour cette association dont ils sont les parrains. London Macadam est partenaire Média.

Un tarif discount pour les lecteurs London Macadam en signalant: Code Promo Macadam15, vous aurez 5£ de réduction cliquez ici: https://hexagonsociety.us13.list-manage.com/track/click?u=f69431e52a21a30fb43a33c61&id=a16d19e052&e=9c0fbc0dc8


#cinemafrancais #jonathancohen


Follow Us
  • Pinterest - Black Circle
  • Twitter - Black Circle
  • Facebook - Black Circle
Recent Posts
bottom of page