Anne Roumanoff. L'interview! L’expérience de la vie le 11 Décembre!
Interview de Anne Roumanoff par Eva Mimoun.

London Macadam : Bonjour Anne Roumanoff. Merci d’accepter cette interview. Peut-on rire de tout ?
C’est une période épouvantable et compliquée. On ne peut certainement pas faire rire de la mort d’un enfant. Le Moyen Orient, je l’évoque mais je ne fais de blague dessus car à la moindre évocation, les gens sont glacés dans la salle. J’ai déjà vécu cela toute proportion gardée avec le covid ou je ne pouvais pas prononcer le mot covid sur scène…Ou après les attentats 2015 en France du Bataclan quand je suis remontée sur scène. Il y avait un poids terrible.
Vous évoquez dans ce nouveau spectacle le covid, l’Ukraine… quel regard de femme portez-vous sur la société?
Je suis observatrice de la société, des mouvements sociaux des comportements. J’étudie de façon sociologique, je retranscris sur scène en me moquant. Je me moque un peu, je parle de choses qui m’énervent et qui m’agacent : des machines à faire des billets d’avions dans les aéroports, des machines à la poste qui fabriquent des étiquettes, des caisses automatiques de supermarché, en définitif du manque de contact humain qui m’effraie terriblement et me frappe.
Je parle aussi de la réforme des retraites…de l’inflation, etc Et les gens souvent me remercient, viennent me voir et me disent qu’ils remarquent toutes ces petites choses mais ne savent parfois pas comment l’exprimer…cela fait du bien d’en rire ce ne sont que des petits détails qu’on perçoit et qu’on subit aussi parfois….
Vous dites : Est-ce pour susciter une prise de conscience chez votre public ?
Je pense que l’artiste ou l’humoriste a un rôle qui est de tendre un miroir à la société.
Mais mon but en tant qu’artiste n’est pas de susciter une prise de conscience, ce serait bien trop prétentieux. Même s’il y a des petites morales …ce n’est pas un spectacle moraliste non plus.
Ou trouvez-vous votre inspiration ? Au quotidien, les gens vous connaissent …cela ne doit pas être évident d’écouter leurs conversations…
Au contraire, j’écoute toutes les conversations. Je suis passionnée par les tics de langages des gens aussi … Et puis j’ai la chance d’être assez empathique, donc les gens viennent me voir et me racontent leur vie. Et très souvent, rapidement, je peux connaitre leurs secrets car je sais poser les questions.
Mon inspiration, ce sont aussi les choses que je vis au quotidien, qui peuvent m’énerver et m’insupporter.
Les thèmes sont intarissables mais après il faut rendre le sujet amusant. La difficulté est comment rendre drôle quelque chose qui ne l’est pas au départ.
Parlez-nous de votre processus de création d’un spectacle ? Quand écrivez-vous ?
C’est un long travail. Pour ce spectacle par exemple, j’ai démarré l’écriture au mois de janvier, on prend des notes, on rencontre le metteur en scène, on choisit des thèmes. J’écris puis réécris, En avril, j’ai joué dans un petit café à Aix en Provence, testé une première version du spectacle pendant une heure. Puis j’ai joué dans une trentaine de petites salles en France pour expérimenter comme en laboratoire. En septembre, j’ai joué à Tahiti dans une plus grande salle
Puis il y a eu la tournée en octobre à Paris et dans toute la France. Enfin, je jouerai en décembre à Londres!
Londres, vous y êtes déjà venue, nos lecteurs vous connaissent. My London Macadam par Anne Roumanoff…
C’est une ville formidable incroyable. J’ai toujours aimé les anglais ils sont très traditionnels et complètement loufoques et extravagants à la fois.
J’aime le cote extravagant et le coté traditionnel, le thé, les scones, les hôtels moelleux, le Tea time, les grands magasins.
J’ai ma fille qui a fait ses études pendant trois ans a Londres. D’ailleurs elle m’invita la première année et je ne voulais plus partir… alors je n’ai plus jamais été invitée !!!
Merci Anne Roumanoff nous vous attendons pour votre spectacle en décembre prochain.
Eva Zuili Mimoun
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